
jeudi 24 décembre 2009
Colmar, vue panoramique

dimanche 8 novembre 2009
Le Hohlandsbourg

En 1281, le château est assiégé par le grand bailli d'Alsace, Otton d'Ochsenstein (neveu du roi), allié des bourgeois de Colmar et est livré au pillage. Le Hohlandsbourg revient ainsi au roi Rodolphe, qui l'annexe aux domaines de la famille des Habsbourg et en fait une puissante forteresse et un centre administratif.
En 1303, le bailli s'installe à Kientzheim, l'un des 9 villages de la Seigneurie du Hohlandsberg avec Ammerschwihr, Ingersheim, Katzenthal, Meywihr, Niedermorschwihr, Sigolsheim, Turckheim et Wintzenheim, lieu plus agréable et plus commode, de sorte que le château, tout en restant chef-lieu officiel du bailliage, perd sa fonction administrative. Les Habsbourg donnent ensuite en gage le Hohlandsbourg à de grandes familles de la noblesse qui étaient leurs créanciers, tout en se gardant le droit de l'utiliser en cas de besoin.
En 1363, le duc Rodolphe IV d'Autriche cède le château aux trois frères Ribeaupierre, résidant aux Châteaux de Ribeauvillé, pour la somme de 1000 florins.
En 1398, après le mariage de Dame Herzlaude de Ribeaupierre, fille d'un des trois Ribeaupierre, avec le comte Jean de Lupfen, le Hohlandsbourg devient fief des Lupfen, dont une série de comtes vont s'y succéder pendant 162 ans.
Au XVIe siècle, le Hohlandsbourg conserve sa fonction de défense car les Habsbourg appréhendent une attaque de François Ier.
En 1563, les comtes de Lupfen vendent le château à Lazare de Schwendi, célèbre homme d'état et militaire.
En 1568, l'empereur Maximilien II, fils de Ferdinand Ier (Habsbourg) élève Schwendi au titre de “baron de Landsberg“. Schwendi, renforce le château afin de l'adapter aux impératifs de la défense par l'artillerie, par la construction d'un ouvrage avancé côté Nord et d'un bastion à deux casemates. Il est doté de trois canons montés sur roues (don de l'empereur Maximilien II), de 8 canons moins lourds ainsi que d'un mortier.
En 1572, le titre de baron de Landsberg est transformé en baron de Hohlandsberg.
En 1595, à cause des mercenaires étrangers, la commission chargée de l'organisation de la défense du pays décida que des guetteurs postés au château devaient, en cas d'incendie, tirer deux coups de canons et trois coups à l'approche de l'ennemi.
En 1632, la plaine de Haute-Alsace est aux mains des Suédois. Les Colmariens ont maintenant une garnison suédoise à l'intérieur des remparts. Le commandant de l'armée, inquiet de la position du Hohlandsbourg, appartenant à l'Autriche, décide d'accroître les fortifications de Colmar et de supprimer la menace pesant sur la ville.
En 1633, le château est aux mains d'une petite-fille de Schwendi, veuve d'un comte de Fürstenberg. Le Rhingrave Otto, qui commandait l'armée suédoise, s'empare sans difficulté du château. La même année, les Colmariens descendent les canons qui se trouvaient au château, afin de renforcer leur propre artillerie. Désarmé, le Hohlandsbourg n'est plus une menace pour eux et est laissé sans défense.
En 1634, une patrouille autrichienne d'une vingtaine d'hommes entre par surprise au château. Peu après cet événement, les Français prennent la relève des Suédois en Alsace et placent une petite garnison au château.
En 1637, à l'annonce de l'arrivée d'une forte armée autrichienne et craignant qu'elle ne se saisisse du Hohlandsbourg et qu'elle ne s'y installe, les Français décident de démanteler la forteresse à coups d'explosifs et d'incendier les bâtiments, afin que celle-ci soit rendue inutilisable. L'essentiel des murailles resta cependant sur pied.
samedi 7 novembre 2009
Colmar vue depuis le vignoble

http://remybrauneisen.free.fr/colmar/colmar_01.jpg pour voir la photo en grand format
dimanche 1 novembre 2009
Et voilà !!!
Et voilà ! Colmar, son tour en 365 jours s'est terminé hier. Avec plus de 600 images mises en ligne, l’ensemble de la vieille ville est représentée. C’est par une écriture souvent entre abstraction et réel que l’état des lieux, un inventaire des richesses architecturales et historiques de la ville, a été dressé en 365 jours.
L’idée initiale n’a pas changé en cours. Seuls, l’art et la manière de photographier ont légèrement évolué avec des cadrages plus généreux afin de donner davantage d’espace et proposer des plans plus originaux.
Il n’était pas aisé de faire des photographies sur l’héritage historique de Colmar, car les façades des maisons gothiques sont naturellement belles et beaucoup de choses ont déjà été faites. Pourtant cette série se distingue par le choix des perspectives, la construction des compositions, les cadrages et une présentation picturale artistique parfois à contre-pied de la photo classique. Ici la présence humaine est éphémère, l’individu lui-même n’investit les lieux que de façon furtive et s’oppose sous une forme presque spectrale à la longévité millénaire de la ville.
Bien que j’habite la ville depuis une quinzaine d’années, il m’aura fallu l’apprivoiser, la sentir, la respirer pour mener à terme cette démarche de longue haleine.
Les contraintes et les aléas étaient nombreux : poubelles envahissant les rues deux soirs et deux matinées par semaine, bandeaux publicitaires inesthétiques, voitures en stationnement sauvage, travaux de voirie, échafaudages placés devant les façades en rénovation, ciels ternes et monotones, temps trop beau, temps trop mauvais,….
Certes les textes accompagnant les photos ne sont présents que dans un premier temps, ils seront écrits et rajoutés progressivement. Quelques rares photos, publiées pour que la série soit complète, mériteraient également d’être refaites. Des intérieurs de bâtiments, dont la présence au sein de cette série se justifierait pleinement, n’ont pas été photographiés, ils le seront ultérieurement car cela implique des demandes d’autorisation, des prises de rendez-vous...
Le thème aussi est loin d’être épuisé, il y a des curiosités que j’ai découvertes après publication des images de la rue, à force de fureter dans la vieille ville et puis quelques beaux bâtiments se trouvent aussi à l’extérieur des remparts… Alors à quand la suite ? Pour le moment je profite de la pause pour prendre du recul et on verra dans quelque temps….